2/02/2014

H.P.L, une influence pour Fullmoon features et les autres - 1ère partie : Autopsie de H.P.Lovecraft

Pour ceux qui ceux qui se demanderont pourquoi parler de H.P lovecraft, c'est tout simplement qu'il est une influence scenaristique et d'adaptation de ses oeuvres. Étant donnés que la Fullmoon n'est pas la seule à adapter des oeuvres de H.P.L, exceptionnellement, cet article énumerera aussi des films hors Fullmoon. Cet article verra des mise a jours.

Introductions
Howard Phillips Lovecraft, né le 20 août 1890 et mort le 15 mars 1937, est un écrivain américain connu pour ses récits d'horreur, fantastique et de science-fiction.
Ses sources d'inspiration, tout comme ses créations, sont relatives à l'horreur cosmique, à l'idée selon laquelle l'homme ne peut pas comprendre la vie et que l'univers lui est profondément étranger. Ceux qui raisonnent véritablement, comme ses protagonistes, mettent toujours en péril leur santé mentale. On lit souvent Lovecraft pour le mythe qu’il a créé, le mythe de Cthulhu, pour employer l’expression d’August Derleth, mais Derleth s’est trompé sur lui1. Derleth voulait voir dans Cthulhu, Nyarlathotep, Azathoth, Yog-Sothoth ou Shub-Niggurath des êtres surnaturels et des dieux auxquels Lovecraft aurait cru sans équivoque, ce qui était loin d’être l’intention de l’auteur, car Lovecraft n’a jamais employé l’expression « mythe de Cthulhu ». Pour lui, c’était un « panthéon noir », une « mythologie synthétique » ou un « cycle de folklore synthétique ». Il voulait montrer essentiellement que le cosmos n’est pas anthropocentrique, que l’homme, forme de vie insignifiante parmi d’autres, est loin de tenir une place privilégiée dans la hiérarchie infinie des formes de vie2. 
Bien que le lectorat de Lovecraft fût limité de son vivant, sa réputation évolue au fil des décennies et il est à présent considéré comme l'un des écrivains d'horreur les plus influents du xxe siècle ; avec Edgar Allan Poe, il a « une influence considérable sur les générations suivantes d'écrivains d'horreur »


1-Toiles de fond
 illustration du Cthulhu
Le nom de Lovecraft est associé à l'horreur ; ses écrits, notamment ceux du Mythe de Cthulhu (terme que n'a cependant jamais employé Lovecraft, mais qui sera utilisé par August Derleth), ont influencé des auteurs partout dans le monde et on retrouve des éléments lovecraftiens dans des romans, des films, de la musique, des bandes dessinées, des dessins animés et des jeux vidéo. De nombreux écrivains contemporains (Stephen King, Bentley Little, Joe R. Lansdale, Alan Moore, Neil Gaiman et Charles Stross, entre autres) ont cité Lovecraft comme source d'inspiration principale de leur œuvre. 
Après la mort de Lovecraft, le Lovecraft Circle (adeptes des écrits de H.P.L) ne disparaît pas. En fait, August Derleth est probablement le plus prolifique de ces écrivains, mais ses contributions sont pour le moins controversées : tandis que Lovecraft ne considère jamais son panthéon de dieux comme autres choses qu'un outil littéraire, Derleth crée toute une cosmogonie avec des guerres entre les diverses entités remportées par les dieux bénéfiques qui enferment Cthulhu et ses serviteurs sous la terre, sous les océans.

2-Evolution avec le temps
Certains critiques parlent de trois phases en ce qui concerne les travaux de Lovecraft. Même si ce dernier n'en parle jamais dans les mêmes termes, il écrit : « J'ai eu ma période Poe, ma période Lord Dunsany, mais, hélas, à quand ma période Lovecraft ? »11.
  • Les histoires macabres (≈1905-1920) ;
  • le cycle onirique (≈1920-1927) ;
  • le Mythe de Cthulhu (≈1927-1935).

Certains critiques voient peu de différences entre le cycle onirique et le Mythe et mettent en avant le recours fréquent au Necronomicon et aux dieux. L'une des explications avancées est que le cycle onirique appartiendrait plutôt au genre de la fantasy tandis que le Mythe appartiendrait plutôt à la science-fiction. Par ailleurs, beaucoup des éléments surnaturels du cycle onirique apparaissent plutôt dans leur propre sphère d'existence que dans la nôtre. Le Mythe, quant à lui, se matérialise sur le même plan que celui des humains.
Une grande partie du travail de Lovecraft lui a été inspirée par ses terreurs nocturnes et c'est peut-être cet aperçu direct de l'inconscient et de son symbolisme qui explique sa résonance et sa popularité continues.
Tous ces centres d'intérêt l'amènent naturellement à se pencher sur les travaux de Poe qui l'influence très tôt au niveau du macabre et du style d'écriture (atmosphères lugubres et peurs rampantes)12. Cependant, la découverte des histoires de Dunsany, avec des dieux qui vivent dans un plan onirique, fait changer Lovecraft de direction. Une dernière source d'inspiration majeure fut la science et ses progrès (la biologie, l'astronomie, la géologie, la physique) qui lui donnent l'impression que l'Homme est encore plus insignifiant, impuissant et condamné dans un univers matérialiste et mécanique. La science est la clé de voûte du cosmicisme et de son propre athéisme. Le dernier ingrédient auquel a recours Lovecraft après 1923 provient sans doute des écrits d'Arthur Machen et de ses récits relatant la survivance d'un mal primitif dans des temps modernes, réalistes et mystiques.
L'ensemble devient très sombre au moment de la création de ce que nous appelons aujourd'hui le Mythe de Cthulhu et de son panthéon de dieux venus d'autres dimensions. L'idée de Mythe est inventée par Derleth après la mort de Lovecraft ; ce dernier ne parlait avec dérision que de « Yog-Sothotheries »13.
Lovecraft crée l'un des outils horrifiques les plus connus : le Necronomicon, le grimoire secret de l'Arabe fou Abdul al-Hazred. L'impact est tel que certains critiques concluent que l'auteur a fondé tous ses écrits sur des mythes et des croyances occultes préalables. De fausses éditions du livre ont même été commercialisées.

3-Ses Influences
  • Savoir interdit

Dans l'ouverture de « L'appel de Cthulhu » (1926), Lovecraft écrit :
illustration de "L'appel du cthulhu"
« Ce qui est, à mon sens, pure miséricorde en ce monde, c'est l'incapacité de l'esprit humain à mettre en corrélation ce qu'il renferme. Nous vivons sur une île de placide ignorance, au sein des noirs océans de l'infini, et nous n'avons pas été destinés à de longs voyages. Les sciences, dont chacune tend dans une direction particulière, ne nous ont pas fait trop de mal jusqu'à présent ; mais un jour viendra où la synthèse de ces connaissances dissociées nous ouvrira des perspectives terrifiantes sur la réalité et la place effroyable que nous y occupons : alors cette révélation nous rendra fous, à moins que nous ne fuyions dans cette clarté funeste pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d'un nouvel âge de ténèbres. »
Les héros de Lovecraft sont cependant conduits à opérer cette « imbrication » et ce processus devient l'un de ses principaux ressorts littéraires.
Quand de telles fenêtres sont ouvertes, l'esprit du protagoniste enquêteur est souvent détruit. Ceux qui rencontrent de fait les manifestations « vivantes » de l'incompréhensible deviennent souvent fous, comme dans le cas du personnage éponyme de « La Musique d'Erich Zann ». Le récit raconte l'histoire d'un joueur d'alto fou et muet qui vit au sixième étage d'un petit immeuble. La fenêtre de son appartement est la seule assez élevée pour voir par dessus un mur qui en cache d'autres qui ont d'inexplicables et horribles caractéristiques.
Ces personnages, qui essayent d'utiliser ce savoir, sont systématiquement condamnés. Parfois, leurs travaux attirent des créatures malignes et, d'autres fois, ils sont détruits par des monstres qu'ils ont eux-mêmes créés (comme dans la nouvelle Herbert West, réanimateur, où un scientifique ramène des morts à la vie, mais ces derniers sont effroyablement choqués et deviennent déments, et finissent par se venger du docteur West).
  • Influences extraterrestres sur l'humanité

Les entités du Mythe de Lovecraft ont des serviteurs humains/humanoïdes ; Cthulhu, par exemple, est vénéré par des cultes eskimo au Groenland et par des cercles vaudous en Louisiane. Ces dévots servent d'outil narratif à l'auteur. Beaucoup d'entités du Mythe sont trop puissantes pour être vaincues par des humains et sont si horribles que les rencontrer engendre irrémédiablement la folie. En ce qui concerne ces créatures, Lovecraft a besoin de pouvoir fournir des informations et de construire une certaine tension sans pour autant mettre un terme prématuré à l'histoire. Les personnages qui vouent un culte à ces dieux permettent donc de révéler des choses de manière diffuse.

  • Culpabilité héritée
Une autre idée récurrente chez Lovecraft est celle selon laquelle les descendants d'une lignée ne peuvent jamais échapper aux marques laissées par les crimes de leurs aïeux, quels que soient leur éloignement temporel et géographique :« Les Rats dans les murs », « La peur qui rôde », « Arthur Jermyn », « L'Alchimiste », « Le Cauchemar d'Innsmouth » et « L'Affaire Charles Dexter Ward [Ci contre La malediction d'Arkham (adaptation de L'Affaire Charles Dexter Ward]» .
  • Destin

Les personnages de Lovecraft sont souvent incapables de contrôler leurs propres actions ou éprouvent des difficultés à en changer le cours. Certains d'entre eux pourraient être facilement libérés en prenant la fuite mais, soit cette possibilité ne se présente jamais, soit elle est compromise par certaines forces (« La Couleur tombée du ciel » et « La Maison de la sorcière »). En fait, fuir ou mourir ne sert bien souvent à rien (« Le Monstre sur le seuil », « Je suis d'ailleurs ») et, dans certains cas, la fatalité concerne toute l'humanité et aucune échappatoire n'est possible (« Dans l'abîme du temps »).



  • Une civilisation menacée
Lovecraft connaissait les travaux du théoricien conservateur allemand Oswald Spengler. Les thèses pessimistes de ce dernier concernant la décadence de l'Ouest moderne ont jeté les bases de la vision globalement passéiste de Lovecraft ; on retrouve par exemple l'idée d'un délabrement cyclique dans Les Montagnes hallucinées. Dans son livre intitulé H. P. Lovecraft: The Decline of the West, S. T. Joshi met en lumière le rôle prépondérant qu'a joué Spengler dans la formation de la pensée politique et philosophique de Lovecraft. Lovecraft écrit d'ailleurs en 1927 à Clark Ashton Smith : « C'est ma conviction et ce l'était déjà bien avant que Spengler n'appose le sceau de la preuve académique sur ce point, que notre ère mécanique et industrielle est une ère tout à fait décadente. »
Lovecraft se frotte fréquemment à l'idée selon laquelle la civilisation se bat contre des éléments plus barbares et plus primitifs qu'elle. Dans certaines histoires, cette lutte se fait à un niveau individuel et la plupart de ses protagonistes, même s'ils sont cultivés, sont corrompus par une influence obscure et effrayante.
Dans de telles histoires, la « malédiction » est souvent héréditaire, soit à cause d'une ascendance non humaine (Faits concernant feu Arthur Jermyn (1920), Le Cauchemar d'Innsmouth (1931)) soit à cause d'une influence magique (L'Affaire Charles Dexter Ward (1927)). L'avilissement physique et mental vont souvent de pair et ce thème du « sang corrompu » fait peut-être écho à la propre histoire de la famille de l'écrivain, en particulier à la mort de son père.
Dans d'autres récits, c'est toute la société qui est menacée par une entité barbare. Parfois, il s'agit d'une menace externe concernant une race réduite à néant par la guerre (Polaris) ; d'autre fois encore, c'est seulement un petit groupe d'humains qui tombe dans la décadence et qui régresse (La Peur qui rôde). La plupart du temps, de tels récits concernent des mondes civilisés qui sont graduellement détruits par une plèbe maligne manipulée par des forces inhumaines.
  • Risques de l'ère scientifique
Au début du xxe siècle, la confiance croissante de l'homme en la science ouvre des portes vers de nouveaux mondes et donne de l'épaisseur à sa façon de les comprendre. Lovecraft décrit l'éventualité d'une inaptitude de l'homme à comprendre l'univers pour donner corps à l'horreur, notamment dans La Couleur tombée du ciel, où l'incapacité de la science à comprendre une météorite amène au chaos.
Dans une lettre à James Morton de 1923, l'auteur s'attarde tout particulièrement à la théorie de la relativité d'Einstein et conclut que le cosmos devient une vaste plaisanterie. Dans L'Appel de Cthulhu, les personnages font face à une architecture « anormale, non euclidienne, aux senteurs répugnantes des sphères et de dimensions qui ne sont pas les nôtres. »
  • Religion

La croyance en des dieux malveillants est un thème récurrent dans la fiction lovecraftienne. Beaucoup des travaux de l'auteur sont en opposition directe ou indirecte à l'idée d'un dieu aimant et protecteur. Plusieurs textes, notamment ceux du Mythe de Cthulhu, exposent de nombreux mythes concernant l'origine de l'homme alternatifs à ceux du Livre de la Genèse, par exemple. Les héros de Lovecraft accordent plus de crédit à la science qu'aux Écritures.
En 1932, il écrit à Robert E. Howard : « Tout ce que je dis c'est que je pense qu'il est franchement improbable qu'il y ait quoi que ce soit qui ressemble à une volonté cosmique centrale, à un monde spirituel ou à un être éternel. Il s'agit là des idées les plus absurdes et les plus injustifiées que l'on puisse avoir à propos de l'univers et je ne suis pas assez pinailleur pour prétendre que je ne les vois pas comme autre chose que de fieffées idioties. Dans l'idée, je suis agnostique, mais comme je préfère me ranger du côté des preuves tangibles, on doit me classer parmi les athées. »

4-Ses influences
Lovecraft est influencé par des auteurs tels que Arthur Machen, Lord Dunsany, Edgar Allan Poe et Abraham Merritt. En attribuant par erreur un pseudonyme à Lovecraft, celui de Swift, on a pendant un certain temps pensé qu'il avait pu être influencé par le travail de Gertrude Barrows Bennett, aussi connue sous son nom de plume, Francis Stevens. Mais cette information fut démentie. Lovecraft se voit lui-même comme un homme du xviiie siècle. Son style d'écriture, surtout dans ses lettres, fait écho au style des écrivains anglais du Siècle des Lumières comme Joseph Addison et Jonathan Swift. Il va même jusqu'à emprunter des tournures particulières à cette époque littéraire. Par ailleurs, même s'il s'oppose à l'idée que se faisaient les Lumières de la possibilité qu'a l'homme de comprendre l'univers, ses lettres montrent qu'il est d'accord avec des contemporains comme Bertrand Russell.

5-Son heritage
Au-delà de simples adaptations, Lovecraft et ses récits ont un impact profond sur la culture populaire et ont été loués par de nombreux écrivains contemportains. Une partie de l'influence de l'auteur a été directe, puisqu'il était l'ami et le correspondant d'individus tels que : August Derleth, Robert E. Howard, Robert Bloch et Fritz Leiber. D'autres artistes plus jeunes ont été influencés par Lovecraft : Clive Barker, Stephen King, Alan Moore, Neil Gaiman, John Carpenter, Stuart Gordon, Guillermo del Toro, Junji Itō et H. R. Giger. Le Mythe de Cthulhu a été une source d'inspiration pour les auteurs de par le monde et on retrouve des éléments lovecraftiens dans des romans, des films, des bandes dessinées (l'asile d'Arkham dans The Batman, les travaux de Philippe Druillet), de la musique, des jeux et même des dessins animés.

6-Fiction ou réalité?
Lovecraft s'est largement inspiré de sa Nouvelle-Angleterre natale pour ses travaux. De nombreux endroits existant réellement sont mentionnés et plusieurs autres ne sont que fictifs.

Endroits réels
  • Endroits réels dans le Massachusetts : Copp's Hill Boston,Red Line, Newburyport, Ipswich, Rowley, Bolton, Salem.
  • Binger, Oklahoma.
  • Pawtuxet (à présent Cranston, Rhode Island)
  • Brattleboro, Vermont
  • Albany, New York
  • Plusieurs endroits de sa ville natale de Providence, Rhode Island, notamment la maison supposément hantée de Halsey, Prospect Terrace, et les bibliothèques John Hay et John Carter Brown de la Brown University.
  • Le Danvers State Hospital, à Danvers, Massachusetts, dont on suppose qu'il est la source d'inspiration principale de l'asile psychiatrique d'Arkham dans Le Monstre sur le seuil.
  • Catskill Mountains, New York
Endroit fictif

  • La Miskatonic University dans la ville fictionnelle d'Arkham, Massachusetts
  • Dunwich, Massachusetts
  • Innsmouth, Massachusetts
  • Kingsport, Massachusetts
  • Aylesbury, Massachusetts
  • Martin's Beach
  • Le fleuve Miskatonic




Si on s'en réfere aux écrits deS.King et J. Carpenter, tout deux plantent à la manière de H.P.L les environnemnts (lieux) de  manière à ce que fiction et réalité s'entremelle:

Fictif = Derry, dans le Maine (lieu Global: IT de Stephen King)
Réel = NewYork,  dans l'état de NYC (chapitre Ben Hanscom adulte : IT de Stephen King)

Fictif = Hobb's End , absent sur aucune  carte (L'antre de la folie de John Carpenter-1995)
Réel=Los Angeles (Invasion Los Angeles de John Carpenter-1988)

Les articles suivant porteront en détails La bibliographie et leur adaptation à L'écran.


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